Pour ceux que cela tentera, un peu de lecture... Comme son nom l'indique, c'est le chapitre 1. Il appellera une suite pour ceux qui veulent.
Bonne lecture.
Montagne d’Altérac durant le 506ème hiver post cataclysmique.
Les forges naines sont tombées aux mains de l’ennemis depuis un mois maintenant. L’alliance s’emploie donc à tenter de les reprendre aux forces du chaos.
Nous sommes arrivés de puis quatre jours dans le secteur d’Erébuss, région aux montagnes couvertes d’une belle forêt.
Notre compagnie doit surveiller la toundra afin d’empêcher les incursions des tribus Orcs, qui sont nombreuses dans la région.
La neige est tombée en grande quantité, et le vent glacial a recouvert le camp d’un grand manteau blanc. Nous avons réveillé et nourri nos tigres, préparer notre équipement et englouti une nourriture riche et chaude. Bien couvert, épée au fourreau, bouclier dans le dos, je contemple le relief qui paraît si hostile en cette saison.
Je pars donc au petit jour, avec l’escouade du matin, vers la forêt. Les larges pattes de nos tigres s’enfoncent peu dans la neige et le crissement de celle-ci sous notre poids, rend un peu moins impressionnant le silence qui règne en ces lieux. Je ne sens pas le froid vif, car la fourrure épaisse de mon fidèle compagnon, recouvre largement mes jambes. Les arbres, aux branches couvertes de givre, supportent par endroit des stalactites faisant parfois plus d’un mètre de long. De temps à autres, la légère bise soufflant dans la vallée fait d’envoler des nuages de flocons qui scintillent au soleil.
Je tourne la tête vers mes compagnons. Mitlas le chasseur et Ephintel la druide, parlent du dernier bon repas chaud qu’ils ont pris à la caserne, il y a un mois.
Sur mon flanc gauche, légèrement en retrait, je fixe maintenant Frixam, fière voleur, qui nous accompagne. Il semble regarder sur notre droite. Arrêtée, sa monture hume l’air ; ses oreilles pivotent rapidement. Je comprends instantanément. Je scrute le sol à la recherche d’empreintes dans la neige. Là ! Une longue série de traces franchissent la piste que nous suivons.
Je relève brusquement la tête. Mes deux autres compagnons ont compris aussi ! Nous nous regardons avec la même conclusion en tête : « Aujourd’hui, nousne traquerons pas, nous serons traqués . »
Rapidement nous analysons la situation. Cela fait quatre heures que nous avons quitté le camp. Toute retraite serait donc une perte de temps. Notre seule chance est de réussir à les semer. A première vue, les empreintes sont celles d’orcs. Hors les Orcs, dans cette région, ne possède pas de monture. Mais leur taille et leur puissance les rendent quasiment aussi véloces dans la neige que nos braves tigres. Il faut donc vite déguerpir de cet endroit…
Ephintel, qui connaît la région, se lance en tête et nous lui emboîtons le pas. Lancés au petit galop, chacun tente de débusquer un ennemi du regard. Nous les sentons, là, tout proche. Les empreintes sont plus fréquentes, leurs odeurs viennent maintenant recouvrir le délicat parfum des grands résineux de cette forêt.
« A droite !! » crie Mitlas. A peine eut il dit cela, que j’entendis le sifflement caractéristique d’un hache volant dans ma direction. Je me jetai alors sur le flanc droit de ma monture, exposant mon dos, couverts du bouclier que je portais. Une demi seconde plus tard, un violent choc accompagné d’un son métallique qui m’endolori les oreilles, acheva de faire exploser mon rythme cardiaque. L’énorme hache qui venait de me toucher, acheva sa course en se figeant d’un bruit sourd, dans un énorme tronc d’arbre. Je me rappelle encore, avoir vu la neige tomber des branches.
Je me redressais et sortis mon épée de son fourreau. Des hurlements retentirent alors de chaque coté du sentier et nous les vîmes alors… Grands, massifs, vêtus de peaux males assujetties, courant le long du chemin. Ils se relayaient à la course telle les meutes de loups losrqu’elles chassent du gros gibier afin de l’épuiser. Je hurlais : «A droite, sept !» Epinthal repris : « A gauche cinq de plus ! » Et Frixam de surenchérir : «A cinquante mètres, huit de plus avec des arcs. Ils nous attendent, tout le monde à gauche» ajouta t’il. Notre groupe sorti aussitôt du chemin, et commença à progresser à pleine vitesse entre les arbres.L’ours de Mitlas, passa aux avant poste alors que son maître attrapait arc et flèches dans son dos.
IL était clair que les trente prochaines secondes allaient être sanglantes.
Manifestement, les orcs n’avaient pas du tout prévu notre manœuvre car, lorsque nous arrivâmes sur eux, ils étaient encore entrain de se placer. L’une des flèche de Mitlas vint se figer dans le torse du plus éloigné des adversaires qui fit un bon en arrière et s’écroula, alors que son ours arrachait d’un coup de patte puissant, l’épaule d’un second. Ephintal, quant à elle, fit jaillir de ses mains une lueur verte, et les trois pauvres autres comparses se retrouvèrent empêtrer dans un amas de racine.
Frixam et moi même allions pouvoir entrer en scène et le dernier acte de ces pauvres orcs. Mon compagnon passa tel un éclair devant sa cible. Je n’avais même pas vu ses dagues s’abattrent sur son adversaire, que du sang jaillissait à grands jets du coup de celui-ci.
Quant à moi, j’avais maintenant mes deux victimes face à moi. Lancé à pleine vitesse, je me redressai sur les harnais de ma selle et sorti une hachette de ma ceinture. Mon bras droit s’était rabattu en arrière et, alors que mon adversaire allait porter son coup, je le décapitais net. Une fraction de seconde plus tard, je parais avec ma hache un coup de solide gourdin et tranchais l’épaule de mon deuxième ennemi.
Nous avions gagné une tranquilité de proximité mais n’avions pas réussi à rester hors de portée des archers qui nous arrosaient copieusement maintenant.
Un problème urgent venait cependant de se dévoiler à nous. Prendre à gauche pour éviter d’affronter un nombre trop important d’ennemis, était le bon choix, mais représentait la pire des solutions pour une évasion réussie, car après cent mètres de chevaucher supplémentaire entre les arbres, nous nous trouvâmes au pied d’un mont au relief si accidenté que toute fuite en chevauchant se serait soldée par une chute rapide et douloureuse. Charger les archers étant de la pure folie, nous dûmes mettre pied à terre et commencer à progresser entre les rochers avec de la neige jusqu’aux genoux.
Nous venions de perdre l’avantage, la traque prît alors tout son sens.